Comment choisir un bon acupuncteur : diplômes, éthique et accompagnement personnalisé
Un choix essentiel pour une pratique efficace et sécurisée
L’acupuncture, discipline issue de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), attire de plus en plus de patients en France. Douleurs chroniques, stress, troubles du sommeil, accompagnement de maladies chroniques ou de traitements lourds : ses champs d’application sont vastes.
Mais encore faut-il savoir à qui s’adresser.
Trouver un acupuncteur qualifié, compétent et éthique est la clé pour bénéficier d’un accompagnement sûr et efficace.
1. Qui peut pratiquer l’acupuncture en France ?
En France, la pratique de l’acupuncture est strictement encadrée par la loi.
Selon le Code de la santé publique, seuls les médecins diplômés d’État, ayant suivi une formation complémentaire en acupuncture, sont autorisés à pratiquer l’acupuncture médicale.
Certaines professions de santé peuvent également se former à des approches spécifiques :
- Les sages-femmes, pour le suivi de la grossesse et les troubles gynécologiques.
- Les dentistes, dans le cadre de la gestion de la douleur ou du stress préopératoire.
- Les vétérinaires, pour les soins aux animaux.
Les praticiens non médecins peuvent proposer une acupuncture énergétique traditionnelle, mais ils ne sont pas habilités à poser d’actes médicaux ni à établir de diagnostic.
👉 Référence :
- Code de la santé publique – Articles L4161-1 et suivants
- Conseil national de l’Ordre des médecins – Fiche “Acupuncture médicale”
2. Les diplômes et formations reconnus
Pour exercer l’acupuncture médicale, un praticien doit avoir obtenu un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) ou un Diplôme Universitaire (DU) d’acupuncture.
Ces formations sont délivrées par des universités françaises de médecine, et leur enseignement dure généralement trois ans, avec une évaluation théorique et clinique.
Quelques universités proposant ces diplômes :
- Université Paris Cité (ex Paris Descartes)
- Université de Strasbourg
- Université de Lyon
- Université d’Aix-Marseille
- Université de Nantes
Ces formations garantissent que le praticien possède une double compétence : médicale et énergétique.
👉 Référence :
- Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – Liste des DU/DIU d’acupuncture médicale en France
- Société Française d’Acupuncture (SFA)
3. L’importance de l’éthique et de la déontologie
Un bon acupuncteur doit exercer dans le respect des règles déontologiques et du secret médical.
Il écoute, explique sa démarche, et adapte le traitement aux besoins du patient, sans jamais promettre de “guérison miracle”.
Les acupuncteurs membres d’associations professionnelles comme l’ADPMA s’engagent à :
- Respecter une charte éthique claire.
- Assurer une pratique fondée sur des données validées (scientifiques et cliniques).
- Orienter le patient vers un médecin si nécessaire.
- Promouvoir une relation de confiance et d’écoute.
👉 Référence :
- Conseil National de l’Ordre des Médecins – Code de déontologie médicale
- ADPMA – Charte des membres et principes d’accompagnement
4. Les critères pour reconnaître un bon praticien
Avant de prendre rendez-vous, il est recommandé de vérifier plusieurs points :
a) La formation et l’expérience
Un acupuncteur sérieux indique clairement ses diplômes et son parcours professionnel.
Le patient doit pouvoir vérifier que le praticien est médecin inscrit à l’Ordre ou formé dans un cadre universitaire reconnu.
b) Le cadre d’exercice
Un cabinet propre, calme, hygiénique, où les aiguilles sont à usage unique et stériles, est un gage de sérieux.
Le praticien doit respecter les normes d’hygiène établies par la Haute Autorité de Santé (HAS).
c) L’écoute et la personnalisation
L’acupuncture repose sur une analyse fine de l’état énergétique du patient.
Le bon praticien prend le temps d’établir un dialogue approfondi : mode de vie, antécédents, alimentation, sommeil, stress, émotions…
Chaque séance est unique et individualisée.
d) L’accompagnement et le suivi
Une séance d’acupuncture ne se limite pas à la pose d’aiguilles.
Le praticien doit expliquer ses observations, proposer un plan de suivi, et parfois associer d’autres approches complémentaires (respiration, conseils d’hygiène de vie, relaxation…).
5. Les tarifs et la reconnaissance des soins
Les tarifs varient selon les praticiens et les régions, mais une séance coûte en moyenne entre 40 et 80 euros.
L’acupuncture n’est pas toujours remboursée par la Sécurité sociale, sauf lorsqu’elle est pratiquée par un médecin conventionné.
En revanche, de plus en plus de mutuelles santé remboursent partiellement ou totalement les séances, considérant leur bénéfice thérapeutique.
👉 Référence :
- Ameli.fr – Acupuncture et remboursement par l’Assurance maladie
- Mutualité Française – Guide des médecines complémentaires
6. Pourquoi choisir un acupuncteur membre d’une association reconnue ?
Faire appel à un acupuncteur membre d’une association professionnelle comme l’ADPMA (Association pour le Développement et la Promotion de la Médecine Acupuncturale), c’est faire le choix :
- D’un réseau de praticiens formés et certifiés.
- D’une pratique éthique, responsable et encadrée.
- D’un accompagnement en lien avec les valeurs de la médecine intégrative.
L’ADPMA œuvre à promouvoir la qualité, la transparence et la recherche clinique dans le domaine de l’acupuncture.
C’est aussi un espace d’échange entre praticiens et patients, pour faire progresser la discipline dans le respect des standards médicaux.
En conclusion
Choisir un acupuncteur ne se résume pas à consulter le premier nom trouvé sur Internet.
Il s’agit d’une démarche de confiance et de santé, qui mérite de s’appuyer sur des critères clairs : formation, expérience, éthique et engagement professionnel.
Un bon acupuncteur est avant tout un praticien à l’écoute, capable de relier le savoir ancestral et les connaissances médicales modernes, au service du bien-être global du patient.
En s’appuyant sur des associations comme l’ADPMA, chacun peut trouver un accompagnement sûr, personnalisé et humain.
Sources et références
- Code de la santé publique, articles L4161-1 et suivants
- Conseil national de l’Ordre des médecins – Acupuncture médicale
- INSERM, rapport 2014 : Évaluation de l’efficacité de l’acupuncture dans les indications thérapeutiques
- Haute Autorité de Santé (HAS) – Recommandations d’hygiène en cabinet médical
- Ministère de l’Enseignement supérieur – Liste des DU/DIU d’acupuncture médicale
- Ameli.fr – Remboursement des actes d’acupuncture
- ADPMA – Charte éthique et engagement des membres